Votre beau site internet vous appartient-il ?
En vous posant cette question, vous vous êtes précisément demandé ce que votre prestataire vous avait vendu lorsque vous avez signé votre contrat. Et la réponse n'est pas toujours évidente...
Trop de cas de situations conflictuelles et de dossiers bloqués, découverts au fil de nos rencontres, nous ont incité à mettre les pieds dans le plat et vous mettre en garde contre certains pièges.
Bienvenue dans le maquis du web
Les prestataires web sont devant les sites comme les mécaniciens de chez Ferrari devant un moteur démonté... ils aiment cela et ils comprennent tout. Ce qui leur paraît simple ne l'est pas forcément pour vous. N'ayez aucun complexe, posez les questions. Si le votre vous répond clairement et sans truffer son discours de termes anglais, c'est plutôt bon signe. La suite de cet article est là pour vous aider à déjouer quelques pièges.
Le propriétaire
Il est essentiel de vérifier que vous serez bien le propriétaire de votre site internet et, si votre prestataire n'évoque pas la question de lui-même, insistez, il vous faut une réponse claire et précise.
Quelques prestataires ont du mal à jouer le jeu et restent très évasifs dans les mentions légales des sites qu'ils produisent. D'autres louent des sites payables en 48 mensualités... et au bout de ce paiement, vous n'avez plus rien. Sauf à refaire un nouveau contrat. Les meilleurs prévoient, dans les petites lignes de leurs conditions générales, des pénalités à payer pour sortir avant le terme normal du contrat. Comme quoi il vaut toujours mieux poser les questions avant.
Un exemple concret : le cas des sites Linkeo.
La technologie
Un grand classique, on vous fait un site, mais en utilisant une technologie propriétaire, qui ne peut fonctionner que dans l'environnement prévu par le concepteur. Ce qui rend mécaniquement prisonnier de votre prestataire. A fuir absolument.
La subtilité n'est pas facile à déjouer pour le néophite et il vaudra mieux vous entourer efficacement. D'une façon générale, optez pour les logiciels open source (de type Prestashop ou WordPress par exemple) ou, si votre site est fait sur-mesure, optez pour des technologies connues de beaucoup de développeurs. Les sites qui se font tout seul en trois clics sont souvent conçus dans des environnements fermés (Wix par exemple) et vous ne pouvez pas vraiment en sortir (ni développer quoi que ce soit qui n'a pas été prévu par le concepteur du logiciel).
L'hébergement
Votre site vous appartient et vous devriez en principe avoir accès à votre serveur d'hébergement. Une question intéressante à poser à votre prestataire. Dans tous les cas, vérifiez qui héberge en réalité et où se trouvent les serveurs, comment sont organisées les redondances, les modalités de sauvegarde. Méfiez-vous des hébergements à trop bas coût (quand vous achetez un hébergement, c'est l'infogérance qui coûte le plus cher et, en cas de plantage, c'est toujours mieux d'avoir un humain en face de soi).
La maintenance
Un site internet s'entretient et surtout -c'est la majorité des cas- quand vous avez opté pour un CMS (Wordpress, Prestashop, ...). Posez les questions : qui fait quoi, à quel rythme, à quel prix, de façon récurrente ?
Les droits
C'est un peu la cerise sur le gâteau, souvent oubliée lors des négociations : qui détient les droits sur vos images, sur les éléments graphiques créés. Les créateurs rechignent parfois (souvent) à vous les céder et pourant, il est prudent d'exiger cette cession de droits. Rien de plus déagréable que de devoir repayer à chaque nouvel usage d'un élément graphique créé uniquement pour vous.